Vienne
Revenant d'Autriche, je vous présente ce texte écrit là-bas, pour soigner un peu ce retour sur la toile ... A moi donc maintenant d'attendre vos commentaires :
Vienne
Perdue
Dans son pays
Dans son passé
Et ses contradictions
Vienne vit
Blessée et meurtrie
Mais debout
Plus décente que jamais
Que jamais
Que jamais elle ne pourra
Dans un délire amnésique
Oublier ces guerres
Cicatrices infectées
D’une Histoire
Assassinée …
Les âmes ne peuvent être les mêmes
Les figures n’en sont pour autant pas plus blêmes
Advienne que pourra
Vienne qui pourra …
REFRAIN :
A la tienne !
Oublie un temps ta peine
A la sienne
Et ses rues qui se perdent
A la Vie
Qui s’est perdue en chemin
Et à Vienne !
Labyrinthe aux âmes déployées
Car la mienne
S’est perdue en son sein
Qui a allaité tant de chagrins …
Egon n’avait qu’à
Peindre l’âme
De la ville de Vienne
Pour parvenir à ses chefs d’œuvre
La fenêtre entr’ouverte
Sur chaque hésitation
Chaque doute ou déraison
Le pinceau volant d’humeur
A humeur
De plaie en plaie
Arrachant à chacun
Les croûtes de la guérison
Pour raviver les plaies
Au plus profond de la chair …
Les âmes ne peuvent être les mêmes
Les figures n’en sont pour autant pas plus blêmes
Advienne que pourra
Vienne qui pourra …
Refrain
On comprend alors Sigmund
Qui se penchait sur Vienne
Comme sur un malade
Vienne n’est pas un concentré d’âmes
Vienne est une âme
Qui se délecte de ses rêveries
Dans ses penchants inassouvis
Pour vivre des milliers de vies …
Des milliers de Viennes …
Auf Wiedersehen
Mes espoirs déçus
Auf Wiedersehen
Les anges déchus
Je vous reverrai ...
Plus tard …
Refrain
Finalement
Vienne est un piège
Un guet-apens qui vous plonge
Dans le tumulte de vos pensées
Vos idées reçues et sous-entendus …
Vienne est tout sinon ce que l’on attend
Elle est à décrypter
Selon chacun de nos fantasmes
De nos illusions
De nos envies
A chacun …
Auf Wiedersehen
Nos vies diluées
Auf Wiedersehen
Ma mémoire enlisée
Je vous reverrai ...
Trop tard …
C’est ici que je veux mourir
A la Vienne
Comme un certain Mozart
Balancé anonymement
Dans une fosse commune
Comme un inconnu
Perdu en Vienne
Dans ses courants
D’airs et de pensées
Qui ont tant marqué le monde
Mozart le prodige
Et sa mort prodigieuse
Vienne étonnante
Duelle et foisonnante
Ne cessera de perdre
D’autres âmes
D’autres cœurs
Au fond de ses inextricables
Sentiers abattus
Sa liberté inassouvie
Son permis de vivre …
Alors on nous assène
Mais à Vienne …
Refrain
Perds-toi dans ses rues tortueuses
Elle t’aura prise dans ses filets
Le piège s’est refermé
Tu t’es épris de l’amoureuse
Vienne s’envenime à tort ou à raison
Vienne t’envenime à en perdre la Raison
… d’avoir tort !
Perds-toi dans ses blessures entaillées
La Faucheuse n'en connaît que trop le chemin
Et il n’est pas le tien
Tu es à Vienne : Vienne la Sacrifiée